La Ganzeville présente un faciès d'écoulement (vitesse du courant et hauteur d'eau caractéristique) de type plat courant (écoulement en friselis) sur 65% du linéaire et radier (écoulement plus turbulent) sur 10% du linéaire: Ce qui représente un faciès de type lotique (plutôt rapide) sur 75% du linéaire de la Ganzeville qui s'explique par une pente assez élevée de 0.46%. Le substrat est principalement graveleux. (76% du linéaire). Sur la Ganzeville, 9% du linéaire est considéré sous influence des ouvrages hydrauliques. Le taux d'étagement (rapport entre la somme des hauteurs de chutes et la dénivelée du profil en long) est d'environ 26%. Globalement, la strate arborée est déficitaire : 45% du linéaire ne présente aucune ripisylve et 26% une faible ripisylve. Cependant, la ripisylve existante est en bon état sanitaire. Sur la Ganzeville, 94% des berges sont des berges "naturelles". La végétation aquatique est globalement bien représentée, même si elle est moins présente que sur la Valmont. 47% du linéaire total présente un recouvrement moyen à abondant. A noter que la moitié des tronçons de la Ganzeville est concernée par des phénomènes de concrétionnement calcaire (précipitation naturelle des carbonates favorisée par la forte teneur en nutriments et notamment en phosphore). Sur les 10km de linéaire de la  Ganzeville, on peut compter 13 ouvrages hydrauliques.

 

A Bec-de-Mortagne

La rivière traverse le Bec-de-Mortagne, sur un linéaire d’environ 4 km sur lequel 3 anciens moulins sont encore visibles (Le Moulin du Fond Jauni,  le moulin de Baigneville et le Moulin de la Pisciculture) et plusieurs seuils d’anciens moulins présents, comme par exemple la chute auprès de l'ancien bureau de poste. Chemin des ponts se trouve une zone de résurgences de la nappe de la craie. C'est au niveau de la zone de sources qu'a été recensé un foyer de balsaine de l'Himalaya sur lequel des actions d'arrachage ont lieu.

Après avoir traversé la zone humide des sources, la rivière passe dans le bourg sur environ 200m. C’est d’ailleurs près des sources, qu’est située une cressonnière. Une ancienne pisciculture se trouvait près de l'ancien bureau de poste, route de Valmont. Après le bourg, la rivière passe auprès d’une roselière, située en rive gauche du moulin du Fond Jauni, avant de traverser une Pisciculture. Les étangs situés face à la source rouge sont d’anciens bassins de pisciculture réaménagés. Face à la pisciculture encore en activité, se trouve une zone humide classée ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique). La rivière termine, ensuite, son cheminement sur le Bec-de-Mortagne, dans des herbages.

Le fond du lit, essentiellement graveleux, devient sableux et vaseux, en amont du chemin des ponts, en amont de la pisciculture en activité, et à l’aval du tronçon situé face à la source rouge. Le faciès d’écoulement des eaux est dominé par du plat courant, sauf à l’amont et à l’aval du pont de la route de Valmont, et à l’aval de la Pisciculture en activité, où le radier domine. Sur la plupart du linéaire, les berges sont naturelles. Les berges artificielles sont localisées au niveau de l’ancienne pisciculture près de la poste, en amont de la pisciculture en activité, en rive gauche, et en face de la source rouge, en rive gauche.

La ripisylve est marquée au niveau des sources et du bourg, par la présence d’hélophytes, de graminées et de quelques saules. Une ripisylve plus riche est localisée en amont du moulin du Fond Jauni, en rive gauche et sur la partie aval de la pisciculture, jusqu’au pont de la RD68.


 A Contremoulins

La rivière traverse Contremoulins, sur un linéaire d’environ 1 km 350 sur lequel un ancien moulin est encore visible, le long de la route de la Vallée. L’occupation du sol, sur la partie amont du tronçon de la commune, est prédominée par des habitations éparses, et sur la partie aval, par des herbages. Le fond du lit est composé d’une alternance de sables, de vases et de pierres, graviers. Le faciès d’écoulement des eaux est constitué aussi d’une alternance de radier (au niveau des zones de graviers) et de plat courant (au niveau des zones plus sableuses), tout au long du tronçon.

Sur l’ensemble du linéaire, les berges sont naturelles, sauf au niveau d’une parcelle sur une centaine de mètres (ancien moulin). En ce qui concerne la ripisylve, celle-ci est prédominée par une strate herbacée faite de graminées entre le moulin et la passage à gué, en rive gauche, et aussi en amont du pont des Ifs, en rive droite. Deux strates (hélophytes, quelques aulnes et quelques saules) sont localisées en amont du pont des Ifs, en rive gauche , et en amont du passage à gué en rive gauche. Aucune espèce indésirable n’a été recensée sur cette commune.


 A Tourville-les-Ifs

La rivière s’écoule à Tourville-les-Ifs, sur un linéaire d’environ 1 km 800 sur lequel deux anciens moulins sont encore visibles, le premier se trouve le long de la route de la Vallée et le deuxième au Hameau de Mesmoulins. L’occupation du sol est dominée par des herbages. Le fond du lit de la rivière est plutôt sableux sur l’essentiel du lit. Des sables et des vases sont présents sur la partie aval de la route communale, située en amont du tronçon, et jusqu’à l’amont du moulin, puis sur l’amont et l’aval du moulin de Mesmoulins.

L’essentiel du faciès d’écoulement des eaux est constitué de plat courant, avec une partie de radier, à l’aval du pont de la petite route communale. Sur la plupart du linéaire, les berges sont naturelles, sauf au niveau des deux moulins sur quelques mètres. La ripisylve est dominée par la strate herbacée, composée essentiellement de graminées : à l’aval du pont de la petite route communale, en amont du moulin de Mesmoulins, et d’hélophytes : à l’aval du moulin de Mesmoulins. Une strate arborescente est localisée en amont et en aval du moulin, le long de la route de la Vallée, et au niveau du moulin de Mesmoulins.


 A Ganzeville

La rivière s’écoule à Ganzeville, sur un linéaire d’environ 3 km sur lequel trois anciens moulins sont encore visibles. Egalement, 2 seuils sont présents : il s’agit du seuil de la prise d’eau de la Voûte (canal construit par les moines bénédictins au XIème siècle pour alimenter Fécamp en eau) et du seuil de mesures de débits de la rivière, mis en place par la DREAL (mesures automatiques des débits de la rivière). La rivière traverse des herbages destinés à l’élevage de bovins sur l’amont et l’aval du tronçon. La rivière traverse la partie urbanisée du bourg sur environ 500m. Le rejet de la station d’épuration de Toussaint a lieu en amont du pont des Ifs.

Le fond est plutôt sableux sur l’essentiel du lit. Des sables et des vases sont présents sur la partie amont jusqu’au seuil de la DREAL (en dessous de la mairie) et au niveau des herbages sur la partie aval du tronçon. Le faciès d’écoulement des eaux est constitué d’une alternance de radier et de plat courant, tout au long du tronçon. Sur la plupart du linéaire, les berges sont naturelles. Les berges artificielles sont localisées sur la rive gauche du bourg. La ripisylve est déficitaire sur la commune de Ganzeville. En effet, la strate herbacée prédomine l’ensemble du tronçon, avec une majorité de graminées sur l’amont, et la présence d’hélophytes à l’aval du bourg.


 A Fécamp

La rivière de la Ganzeville s’écoule à Fécamp, sur un linéaire d’environ 1 km 500, avant de confluer avec la Valmont, au niveau du Parc à jeux du parc de la Rivière. Des moulins, il ne reste qu’un ancien seuil situé en amont du pont du boulevard Mandela. A noter, la présence de la seule passe à poissons sur la rivière de la Ganzeville, au niveau du Parc de la Rivière. L’occupation du sol est urbanisée sur l’ensemble du linéaire, sauf sur la partie la plus en amont où des jardins familiaux sont installés et où quelques herbages (Aval des jardins familiaux, aval des Jardins de Louanne) sont encore présents.

Le fond du lit de la rivière est graveleux sur l’essentiel du linéaire, sauf en amont de la confluence sur environ 200m où des sables se déposent. Le faciès d’écoulement des eaux est constitué principalement de radiers. Les berges restent naturelles sur la majorité du linéaire, sauf derrière les services techniques, en rive gauche et en amont de la passe à poissons où elles sont artificialisées.

La ripisylve est essentiellement constituée d’une strate de graminées, jusqu’au pont de la route de Rouen et à l’aval de la passe à poissons. Une strate arborescente est présente en rive droite à l’aval du pont de la route de Rouen. Deux foyers de Renouée du Japon ont été observés : à l’aval des jardins familiaux et à l’aval de la passe à poissons.